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Pour retrouver leur liberté de mouvement, les Kremlinois ont besoin de nouvelles protections sanitaires, économiques et sociales : des masques gratuits rapidement, un soutien à l’emploi et aux commerces, une aide exceptionnelle aux familles.

Après 55 jours de confinement, nous retrouvons une liberté de mouvement. Mais n’oublions pas : le Covid-19 circule toujours, la pandémie n’est pas terminée et le virus est meurtrier. Restons vigilants. Continuons à respecter les gestes barrières et les règles sanitaires qui nous ont déjà permis, avec le confinement, de contenir la pandémie. Avec les traitements et le vaccin que nous attendons, le respect des consignes sanitaires est la clé pour vaincre la pandémie. 

Maintenant, avec le déconfinement, chacun veut retrouver familles, amis, collègues de travail qu’on n’a pas vus depuis près de deux mois. Nous avons tous envie de renouer avec nos habitudes, notre environnement, notre ville. Nous le souhaitons d’autant plus que nous avons besoin d’une vie sociale. Cette vie sociale est aussi une vie économique, culturelle, citoyenne et démocratique. Pour cela, continuons à nous protéger et à protéger les autres.

Nous ne devons pas oublier toutes celles et tous ceux qui ont continué à travailler pendant le confinement en prenant des risques pour leur santé parce qu’ils n’étaient pas ou mal protégés. Je pense aux médecins, infirmiers, aides-soignants, brancardiers, agents administratifs, techniques et ouvriers de nos hôpitaux, aux pompiers et aux policiers. Je pense à tous les travailleurs, invisibles jusqu’à présent, et dont chacun a pu mesurer l’importance pour que la France ne soit pas à l’arrêt et pour nous permettre de vivre le mieux possible en bénéficiant des services publics et de nos commerces alimentaires : fonctionnaires de nos services publics de la ville, éboueurs, personnels des EHPAD, auxiliaires de vie et personnels qui ont soutenu les personnes âgées et les personnes en difficulté, nos commerçants alimentaires, boulangers, chauffeurs, livreurs, caissiers, agents d’entretien, enseignants, conducteurs de bus, de métro, les bénévoles des associations, les fonctionnaires de notre ville, du département, et de l’État. J’ai aussi une énorme gratitude pour l’hôpital Bicêtre, le service des urgences, les soignants et tous les agents hospitaliers qui sont toujours en première ligne pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Je connais les moyens insuffisants en lits d’hospitalisation, le manque de personnel et la demande de revalorisation des salaires. Je soutiens leur mobilisation dans le mouvement social lancé depuis un an pour obtenir les moyens d’accomplir leur mission de santé publique. Demain, nos hôpitaux devront être prioritaires pour obtenir les moyens nécessaires qui leur font défaut aujourd’hui pour assurer notre santé. 

Dans l’immédiat, nous sommes face à un nouveau défi : nous devons à la fois réussir le déconfinement et enrayer la crise sanitaire qui se double d’une crise économique et sociale. Le moment venu, quand nous serons sortis de la crise sanitaire, il faudra aborder clairement certaines questions : la sous-estimation des alertes fin 2019 sur le risque de pandémie, l’impréparation et l’absence d’anticipation dans la gestion de crise sanitaire puis le retard à l’allumage de l’État dans la préparation du déconfinement et les mensonges sur les masques, m’amènent à penser que les Français sont victimes de l’impéritie du gouvernement. 

C’est le début du déconfinement et nous ne sommes toujours pas prêts avec un nombre suffisant de gants, gel, tests et masques. Le masque est considéré comme le moyen de se protéger et de protéger les autres. Il est surtout utile quand les distances sociales sont difficiles à tenir. Et que dire des cafouillages avec les ordres et contre-ordres pour la reprise des écoles, collèges et lycées… Nous avons du mal à comprendre et à nous y retrouver. Tout cela conduit légitimement à beaucoup de défiance. 

Actuellement plus de 12 millions de salariés sont en chômage partiel. Nous devons nous féliciter que notre pays dispose d’un bon niveau de protection sociale. C’est un acquis qui nous vient de la Libération et du programme du Conseil National de la Résistance qu’il nous faut préserver, aujourd’hui et demain. Son utilité, comme celle des services publics, n’ont pas besoin avec la crise que nous vivons, d’être démontrées. Il est impératif que l’État prolonge l’indemnisation du chômage partiel au delà de la date prévue du 1er juin afin de protéger l’emploi des salariés jusqu’à un retour de l’activité des entreprises. C’est aujourd’hui la meilleure façon de lutter contre le chômage. 

Il faut aussi concevoir à l’échelle de la France un plan massif de relance de notre économie. Nous allons connaître avec la chute de l’activité économique, une perte de 10 % de notre PIB ce qui met la France face à la plus grave crise depuis 1945 ! Je pense que ce plan de relance devrait être destiné au soutien de l’activité économique et à la lutte contre le chômage, et non pas à la trésorerie des entreprises. Il devrait soutenir la consommation et engager une politique de la demande qui devra s’appuyer sur des objectifs favorisant un autre mode de développement pour préserver la planète et la biodiversité. Retrouver notre souveraineté, démondialiser, relocaliser nos industries, et produire en France, c’est le seul chemin pour reprendre le contrôle de notre avenir et retrouver la prospérité. 

Il s’agira aussi de s’appuyer sur les collectivités locales qui contribuent à plus de 70 % de l’investissement public et constituent un puissant levier pour le soutien à l’activité économique et notamment du BTP. La mise en congé des règles européennes sur le déficit public et l’interdiction des aides d’Etat aux entreprises ainsi que le plan de rachat des dettes par la Banque Centrale Européenne, sont des bonnes nouvelles qui donnent des moyens d’agir à chaque pays. Les collectivités territoriales ne doivent pas rester dans l’attente de décisions de l’État. C’est pourquoi, nous avons proposé avec les Ateliers Kremlinois au maire du Kremlin-Bicêtre de mettre en place rapidement un plan de soutien aux entreprises, au commerce et à l’artisanat en lien avec l’intercommunalité de Grand Orly Seine Bièvre et la région Île-de-France qui ont des compétences importantes en matière de développement économique. Dans ce cadre, nous avons demandé aussi que les redevances d’occupation de la voirie et la redevance spéciale sur les déchets que paient les entreprises soient annulées pour la période de confinement. Mais d’autres mesures de soutien aux entreprises sont nécessaires et devraient s’ajouter à celles déjà annoncées par l’État, afin d’éviter les fermetures d’entreprises, de PME et de commerces, et préserver l’emploi. 

La crise qui vient n’est pas seulement celle de l’emploi. Notre pays fait face à un risque majeur de décrochage social et sanitaire. La perte de revenus de beaucoup de foyers, les augmentations des coûts des denrées alimentaires, l’achat de masques que l’État refuse de fournir gratuitement aux citoyens sont autant de facteurs qui appauvrissent déjà les ménages. C’est maintenant que la puissance publique doit agir. On le sait, les difficultés financières et sociales conduisent aussi à des difficultés sanitaires : accès aux soins différé à cause du coût et absence de mutuelle viennent s’ajouter à des soins du quotidien qui ont été retardés à cause de la pandémie. Avec les Ateliers Kremlinois, nous avons proposé que la ville envoie par la poste des chèques d’accompagnement personnalisé aux plus de 500 familles situées entre les tranches 1 et 6 du quotient familial, pour atténuer la hausse des dépenses alimentaires au regard de l’absence de cantine scolaire pendant les deux mois de confinement. Nous regrettons que le maire préfère rester dans un fonctionnement habituel qui consiste à attendre que les Kremlinois en difficulté effectuent une démarche auprès de la ville et remplissent un dossier, dont le résultat aboutit à une distribution de seulement 50 chèques depuis le début du confinement. Soit 10 fois moins qu’avec un envoi postal sur des critères lisibles. 

Les Ateliers Kremlinois ont présenté 10 propositions pour un bouclier communal pour faire face au Covid-19 et accompagner les Kremlinois.

Au Kremlin-Bicêtre, il y a une urgence immédiate pour la ville avec le début du déconfinement : donner aux Kremlinois les moyens de se protéger et de protéger les autres. Il y a un mois, le maire a annoncé avoir commandé depuis plusieurs semaines des masques pour en remettre deux par Kremlinois. Cette décision a été soutenue par tous les élus du conseil municipal par delà les clivages politiques. Régulièrement annoncés dans les lettres du maire aux Kremlinois comme devant arriver prochainement, nous sommes inquiets de constater que les masques ne soient pas déjà distribués aux habitants et qu’aucune date date de livraison ne soit connue alors que des distributions sont en cours ou annoncées dans les autres villes du Val-de-Marne. Il y a urgence maintenant. 

Pour lutter contre la crise sanitaire, économique et sociale, il reste aussi, c’est normal, beaucoup d’incertitudes, mais nous sommes convaincus aux Ateliers Kremlinois, que nous nous en sortirons grâce au civisme dont tous les Kremlinois font preuve avec abnégation et générosité. 

À nous tous, de nous unir en allant à l’essentiel : servir l’intérêt général et être au service de tous les Kremlinois, nous serrez les coudes en laissant de côté les différences politiques. C’est le sens de notre action pour répondre à vos craintes et à vos préoccupations. 

À bientôt avec le plaisir de se revoir dans notre ville du Kremlin-Bicêtre !

Dans le respect des gestes barrières et sanitaires ! 

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